Le XXe siècle - diversité des formes et des thèmes

I.          Première moitié du XXe siècle

A. Proust et le modernisme

Marcel Proust, avec « À la recherche du temps perdu » (1913-1927), révolutionne la narration avec sa fameuse « mémoire involontaire ». Le passage de la madeleine dans « Du côté de chez Swann » offre une occasion idéale pour discuter de cette technique narrative unique.

B. Camus et l’existentialisme

L’œuvre « L’Étranger » (1942) d’Albert Camus est une exploration profonde de l’absurdité de la vie. Le meurtre commis par le personnage principal, Meursault, au chapitre 6, et son indifférence subséquente, sont des éléments clés pour discuter de l’existentialisme, bien que Camus lui-même préférât être associé à la philosophie de l’absurde plutôt qu’à l’existentialisme stricto sensu.

Le comportement et les réactions de Meursault servent de catalyseur à une exploration de l’absurde et posent des questions sur la moralité, la société, et le sens de l’existence.

II.         Seconde moitié du XXe siècle : la Postmodernité et la Métafiction

A. Le nouveau roman et la déconstruction narrative

Dans les années 1950 et 1960, le mouvement du Nouveau Roman a rejeté les conventions traditionnelles de la narration. Un exemple clé est « La Jalousie » (1957) d’Alain Robbe-Grillet, qui déconstruit la notion de point de vue narratif. La scène récurrente de la femme qui écrase un insecte peut être analysée pour discuter de la façon dont Robbe-Grillet manipule la perspective et le temps.

B. La métafiction

Le postmodernisme a donné lieu à la métafiction, où le roman attire l’attention sur sa propre nature fictionnelle. Un exemple célèbre est « Si par une nuit d’hiver un voyageur » (1979) d’Italo Calvino. Dès la première phrase : « Tu es sur le point de commencer à lire le nouveau roman d’Italo Calvino, Si par une nuit d’hiver un voyageur« , Calvino implique directement le lecteur dans l’histoire, ce qui en fait un point de départ idéal pour discuter de la métafiction.