Le XIXe Siècle - L'âge du roman réaliste et romantique

Le XIXe siècle a vu l’émergence de deux mouvements majeurs : le romantisme et le réalisme. Explorons quelques œuvres clés.

A. Le romantisme

Dans « Notre-Dame de Paris » (1831), Victor Hugo mélange les thèmes romantiques avec des éléments historiques et sociaux. Par exemple la description de la cour des miracles dans le livre IV, qui dépeint le Paris médiéval comme un endroit vivant et diversifié, rempli d’êtres humains marginalisés.

Les Trois Mousquetaires » et « Le Comte de Monte-Cristo » de Alexandre Dumas sont deux romans d’aventure avec des éléments romantiques forts.

Alfred de Musset, Lamartine, et Gérard de Nerval ont également contribué significativement au romantisme, notamment à travers la poésie.

B. Flaubert et le réalisme

Le réalisme, apparu vers le milieu du XIXe siècle, se concentre sur la représentation fidèle et souvent critique de la société et de la vie quotidienne, sans idéalisation. Il met en avant la complexité des personnages et le déterminisme social.

Gustave Flaubert, avec « Madame Bovary« , incarne une figure centrale du réalisme dans la littérature française du XIXe siècle. Ce roman est une exploration approfondie des aspirations, des désillusions et du malaise dans la société provinciale française, vue à travers les yeux de son personnage principal, Emma Bovary.

Flaubert dépeint avec précision les détails de la vie provinciale, évitant la romantisation excessive. La société qu’il présente est limitée, parfois étouffante, reflétant les réalités sociales et économiques de l’époque.

Emma Bovary est un personnage complexe, déchirée entre ses désirs romantiques et la réalité monotone de sa vie. Cette complexité est une marque du réalisme flaubertien, qui s’éloigne des stéréotypes pour explorer la profondeur psychologique.

L’adultère d’Emma avec Rodolphe est un pivot dans le roman. Ce moment montre à la fois sa quête d’une vie plus exaltante et la dure réalité de ses choix. Flaubert traite cet événement avec un réalisme nuancé, évitant toute moralisation, et se concentre sur les motivations internes et les conséquences de ses actions.

Dans « Madame Bovary », Flaubert n’utilise pas seulement le réalisme comme une technique narrative ; il s’en sert pour poser des questions profondes sur la nature humaine, la société, et le fossé entre nos désirs et la réalité.

Le personnage d’Emma Bovary, avec sa complexité psychologique et son parcours tragique, reste l’un des exemples les plus puissants du réalisme en littérature.

Parmi d’autres grands écrivains réalistes, on trouve : 

  • Stendhal (1783-1842), avec Le Rouge et le Noir (1830) et La Chartreuse de Parme (1839)
  • Honoré de Balzac (1799-1850), avec La Comédie humaine (1830) Le Père Goriot (1835) ou Les Illusions perdues (1837).
  • Guy de Maupassant (1850-1893), avec Boule de suif (1880) ; Une vie (1883) ou Bel-Ami (1885)