Le Web
Logo historique du World Wide Web par Robert Cailliau.

I. Introduction

Le World Wide Web abrégé www ou Web, aussi appelé toile ou réseau, est un système qui permet d’accéder à un ensemble de données – telles que des pages, images, sons et vidéos – reliées par des liens hypertextes, et accessibles sur le réseau Internet.

II. Repères historiques

1965 : L’invention et la programmation du concept d’hypertexte par Ted Nelson. L’hypertexte est un texte augmenté de renvois automatiques à d’autres textes, images ou sons.

1989 : La naissance du Web au CERN par Tim Berners Lee.

1993 : La mise du Web dans le domaine public et la disponibilité du premier navigateur, Mosaic.

1995 : La mise à disposition de technologies pour le développement de sites Web interactifs (langage JavaScript) et dynamiques (langage PHP).

2001 : La standardisation des pages grâce au Document Object Model (DOM).

2010 : La mise à disposition de technologies pour le développement d’applications mobiles.

III. Normalisation de la présentation de l’information

Les textes, photos, vidéos, graphiques, sons et programmes du Web sont exprimés et assemblés dans divers formats normalisés par un consortium mondial, le World Wide Web Consortium (W3C). Cela permet une circulation standardisée de ces informations.

Les pages Web sont écrites en HTML (Hypertext Markup Language) et leur style graphique est défini en CSS (Cascading Style Sheets). Elles possèdent une adresse unique, l’URL (Uniform Resource Locator), et sont accessibles via Internet en utilisant le protocole HTTP (Hypertext Transfer Protocol) ou sa version sécurisée HTTPS, qui crypte les échanges. L’affichage des pages est réalisé par un programme appelé navigateur.

IV. Moteurs de recherche

Les moteurs de recherche permettent de trouver des informations dans des pages dont on ne connaît pas l’adresse, voire dont on ignore l’existence. Ils effectuent trois grandes activités : le parcours automatique du Web pour collecter les pages visitées, l’analyse du contenu des pages et leur indexation sur les mots qu’elles contiennent, et la construction d’une liste ordonnée des pages comportant les mots-clés de la requête. Les concepteurs de sites Web peuvent améliorer le référencement de leurs pages en choisissant bien les mots et en les plaçant à des endroits stratégiques dans les pages.

V. Interaction client/serveur

Le Web s’appuie sur le dialogue entre clients et serveurs. L’interaction est à l’initiative des clients (les applications qui se connectent au Web, dont les navigateurs), qui envoient des requêtes HTTP aux serveurs. Ces derniers renvoient leur résultat : des pages qu’ils ont stockées ou qu’ils créent dynamiquement en fonction de la requête formulée. Les pages reçues par les clients peuvent contenir des codes exécutables (souvent en JavaScript) qui permettent aux clients d’effectuer des traitements en accédant aux ressources de leur ordinateur et en interagissant avec les serveurs.

VI. Sécurité et confidentialité

En utilisant des sites Web dynamiques et en laissant des programmes s’exécuter sur sa machine, l’utilisateur prend des risques. Il peut communiquer es informations personnelles à des serveurs qui en gardent une trace, à distance ou localement par des cookies, ou encore charger des pages contenant des programmes malveillants, par exemple permettant d’espionner en continu les actions de l’utilisateur. Un navigateur peut garder un historique de toutes les interactions, et le laisser accessible aux sites connectés.

L’utilisateur peut utiliser des services qui s’engagent à ne pas garder de traces de ses interactions, par exemple certains moteurs de recherche. Il peut aussi paramétrer son navigateur de façon à ce que celui-ci n’enregistre pas d’historique des interactions. De fausses pages peuvent encore être utilisées pour l’hameçonnage des utilisateurs. Un nom de lien pouvant cacher une adresse Web malveillante, il faut examiner cette adresse avant de l’activer par un clic.

VII. Impacts sur les pratiques humaines

Le Web a révolutionné l’histoire de la communication. Il a ouvert à tous la possibilité et le droit de publier ; il a permis une coopération d’une nature nouvelle entre individus et entre organisations : commerce en ligne, création et distribution de logiciels libres multi-auteurs, création d’encyclopédies mises à jour en permanence, etc. Il est devenu universel pour communiquer avec les objets connectés.

Cependant, le Web permet aussi de diffuser toutes sortes d’informations dont ni la qualité, ni la pertinence, ni la véracité ne sont garanties et dont la vérification des sources n’est pas toujours facile. Il conserve des informations, parfois personnelles, accessibles partout sur de longues durées sans qu’il soit facile de les effacer, ce qui pose la question du droit à l’oubli.

Il permet une exploitation de ses données, dont les conséquences sociétales sont encore difficiles à estimer : recommandation à des fins commerciales, bulles informationnelles, etc. En particulier, des moteurs de recherche permettent à certains sites d’acquérir de la visibilité sur la première page des résultats de recherche en achetant de la publicité qui apparaîtra parmi les liens promotionnels.

Conclusion :

Le Web est un outil puissant, mais il comporte aussi des risques et des défis importants en termes de sécurité, de confidentialité et de qualité de l’information. Il est donc essentiel d’utiliser le Web de manière consciente et responsable.