Antiquité tardive : déclin et fragmentation de l’empire romain
Au IIIe siècle après J.-C., le pourtour méditerranéen (ensemble des côtes délimitant la mer Méditerranée) est occupé par les Romains.
Cependant l’Empire romain rentre en crise dès les années 235, elle est menacée tant au niveau de ses frontières occidentales qu’orientales, et fait face sur le plan intérieur à une série de crises politiques, économiques, sociales, religieuses et morales.
Déjà en 260, la plupart des provinces occidentales avaient fait sécession pour former l’« empire gaulois » ou Imperium Galliarum.
L’Empire des gaules est reconquis par l’empereur Aurélien, il consolide l’Empire romain face aux « barbares », et entame des réformes religieuses et monétaires.
En 395 après J.-C., à la mort de l’empereur Théodose Ier, l’Empire romain est divisé en deux entités distinctes : l’Empire romain d’Occident et l’Empire romain d’Orient ou Byzantin.
L’Empire romain d’Occident a continué à décliner jusqu’à sa chute finale en 476 après J.-C., lorsque le dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustule, perd face au chef germain Odoacre à la tête des troupes « barbares ». Le père et l’oncle du dernier empereur sont exécutés et l’empereur Romulus Augustule est contraint à l’exil. Cette fin marque la césure entre l’Antiquité et le Moyen Âge.
Pendant ce temps, l’Empire romain d’Orient (l’empire Byzantin), a survécu pendant encore mille ans, jusqu’à la chute de Constantinople en 1453. La prise de la capitale par les troupes ottomanes conduites par le sultan Mehmed II entraîne la chute définitive de l’Empire romain. La basilique Sainte-Sophie, l’un des plus grands symboles du christianisme à Constantinople, a été convertie en mosquée après la chute de la ville. Les derniers érudits et artistes byzantins trouvent refuge en Italie, jouant ainsi un rôle essentiel dans l’émergence de la Renaissance.
La chute de Constantinople en 1453 marque la fin du Moyen-âge.
Cette chute provoque une grande émotion et une profonde inquiétude dans le monde occidental, à la fois en tant qu’une tragédie culturelle et intellectuelle mais aussi en raison du fait que Constantinople avait longtemps été vue comme le bouclier de la chrétienté, bloquant l’expansion de l’islam vers l’ouest. Cette perte a influencé les perceptions européennes du monde et de la dynamique de pouvoir pendant les siècles suivants.
Émergence de nouvelles civilisations et conflits religieux au Moyen-âge
Au début du Moyen-Âge, l’unité de l’Empire romain éclate définitivement et laissant place à l’émergence de trois nouvelles civilisations, byzantine (empire romain d’Orient), latine et musulmane.
En 539, Milan, la plus grande ville italienne après Rome, fut reprise par les Ostrogoths et détruite. Des hommes sont massacrés et des femmes réduites en esclavage.
Durant le Moyen-âge, au nom de la religion catholique, les Occidentaux s’efforcent de tenter de prendre possession de nouveaux territoires.
Jérusalem a été le théâtre de multiples sièges et d’expéditions chrétiennes. La troisième croisade (1189-1192) rencontra un succès partiel, la cinquième croisade (1217-1221) sera quant à elle un échec.
En dépit de la violence des conflits religieux, les échanges culturels et commerciaux entre les trois grandes civilisations de la Méditerranée ne sont pas interrompus. Ces échanges sont même parfois encouragés par les gouvernements, comme dans le monde musulman ou à Venise.