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ToggleDéterminer la forme du sujet et de l’exercice : Quel type de sujet as-tu ? Est-ce une citation à discuter ? Une question ouverte ?
Définir les termes, symboles et concepts utilisés : Par exemple, si ton sujet parle des « temps démocratiques » ou des « siècles d’aristocratie », assure-toi de bien comprendre ce que ces termes signifient. C’est essentiel pour pouvoir ensuite argumenter.
Analyser la structure logique du sujet : Essaye de décomposer le sujet pour comprendre comment il est construit. Cela te donnera des indices sur la manière de structurer ton développement.
Qu’est-ce qu’une problématique ? C’est le cœur de ton sujet. C’est une question qui ne peut pas être simplement répondu par un « oui » ou « non ». Elle nécessite une réflexion plus profonde, d’où le besoin de développer ta réponse.
Formation de la problématique : Elle peut se présenter sous la forme d’une question directe ou même d’une affirmation que tu devras discuter.
Structurer les grandes parties : Une dissertation est divisée en plusieurs parties. Pense d’abord aux grands thèmes ou arguments que tu veux aborder. Ce seront tes grandes lignes directrices.
Structuration des sous-parties : Chaque grande partie sera divisée en sous-parties. Dans ces sous-parties, tu dois présenter un argument et le soutenir avec un exemple.
Si tu as des exemples de ton cours qui sont pertinents, utilise-les en priorité. Et si le sujet te le permet, citer des textes ou des sources peut vraiment renforcer ton argumentation.
Nécessaire articulation :
Les différentes parties de ton travail sont connectées les unes aux autres. Il ne suffit pas d’avoir plusieurs parties ; elles doivent être liées de manière logique et fluide.
Cela signifie que chaque partie doit découler naturellement de la précédente et préparer le terrain pour la suivante. Les transitions entre ces parties doivent être claires, permettant au lecteur de suivre facilement le fil de ta pensée.
Équilibre entre les grandes parties :
Toutes les parties principales doivent recevoir une attention et un développement appropriés.
Il ne faut pas que l’une de tes parties soit très longue et détaillée tandis qu’une autre est courte et semble inachevée.
Chaque partie doit avoir un poids similaire dans l’ensemble du travail pour garantir une cohérence.
La rédaction est la phase où tu vas transcrire tes idées, ton analyse et tes arguments sous forme écrite structurée. Cette structure est souvent divisée en trois parties principales : l’introduction, le développement et la conclusion.
Introduction :
Objectif : Présente le sujet, montre son intérêt et indique comment tu vas l’aborder.
Composants :
Développement :
Conclusion :
4a) Pour rédiger l’introduction
Amorce, introduire la dissertation :
Reformulation du sujet :
Formulation de la problématique :
Annonce du plan :
Cette étape consiste à présenter brièvement la structure de ta dissertation, c’est-à-dire comment tu as organisé tes arguments et tes réflexions pour répondre à la problématique.
Alinéa pour chaque sous-partie :
4b) Pour rédiger le développement
4c) Pour rédiger la conclusion
Chaque brique est importante, et si tu les places bien, tu obtiendras une maison solide et bien construite à la fin !
« Les peuples démocratiques aiment l’égalité dans tous les temps, mais il est de certaines époques où ils poussent jusqu’au délire la passion qu’ils ressentent pour elle. Ceci arrive au moment où l’ancienne hiérarchie sociale, longtemps menacée, achève de se détruire, après une dernière lutte intestine, et que les barrières qui séparaient les citoyens sont enfin renversées. Les hommes se précipitent alors sur l’égalité comme sur une conquête, et ils s’y attachent comme à un bien précieux qu’on veut leur ravir. La passion d’égalité pénètre de toutes parts dans le cœur humain, elle s’y étend, elle le remplit tout entier. Ne dites point aux hommes qu’en se livrant aussi aveuglément à une passion exclusive, ils compromettent leurs intérêts les plus chers ; ils sont sourds. Ne leur montrez pas la liberté qui s’échappe de leurs mains tandis qu’ils regardent ailleurs ; ils sont aveugles, ou plutôt ils n’aperçoivent dans tout l’univers qu’un seul bien digne d’envie. »
(Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1840, Tome 2).
La citation discute de l’attirance des peuples démocratiques pour l’égalité et comment, à certaines époques, cette passion peut les amener à négliger d’autres valeurs telles que la liberté.
Amorce : « L’amour de la démocratie est celui de l’égalité » écrivait Montesquieu dans De l’esprit des lois (1748). La démocratie, en promettant l’égalité entre les citoyens, a longtemps été considérée comme un idéal politique.
Reformulation du sujet (important de bien montrer que l’on a compris la citation et les problèmes qu’elle pose) : Alexis de Tocqueville, dans son ouvrage De la démocratie en Amérique, met en lumière la passion intense des peuples démocratiques pour l’égalité. Tocqueville va plus loin en suggérant que cette passion peut, dans certaines circonstances, obscurcir la perception d’autres enjeux fondamentaux tels que la liberté.
L’extrait présenté illustre un moment critique où la passion pour l’égalité devient presque dévorante, au point où les citoyens peuvent négliger, voire perdre, leur liberté en cherchant à atteindre une égalité totale. Ce scénario soulève des questions cruciales sur les équilibres nécessaires dans une démocratie entre l’égalité et d’autres valeurs démocratiques.
Problématique : Dans quelle mesure la quête inlassable de l’égalité peut-elle compromettre d’autres valeurs démocratiques essentielles ?
Annonce du plan : Nous étudierons tout d’abord la manière dont la passion pour l’égalité se manifeste dans les sociétés démocratiques (I), puis nous analyserons les risques potentiels associés à cette obsession (II), avant de conclure sur la nécessité d’un équilibre entre égalité et autres valeurs démocratiques (III).
Transition : Si l’égalité est indéniablement recherchée et valorisée, elle peut parfois, dans sa quête extrême, aveugler les peuples sur d’autres valeurs essentielles.
Transition : Ainsi, si l’égalité est une aspiration légitime, elle ne doit pas faire oublier l’importance d’équilibrer les valeurs démocratiques.
III. La recherche d’un équilibre entre égalité et autres valeurs démocratiques
Conclusion :
Résumé et réponse :
Au fil de notre analyse, nous avons pu constater que l’égalité, bien que fondamentale dans le fonctionnement d’une démocratie, porte en elle des dangers si elle est poussée à l’extrême. Tocqueville, dans son étude des sociétés démocratiques, nous a avertis des conséquences d’une passion démesurée pour l’égalité, notamment la possible érosion de la liberté individuelle et le danger d’uniformité. Toutefois, comme nous l’avons exploré, l’équilibre entre égalité et d’autres valeurs démocratiques, telles que la liberté, est non seulement possible mais essentiel pour le bon fonctionnement d’une société.
Il est possible, grâce à l’éducation, à la conscience citoyenne et à des mécanismes institutionnels solides, de contribuer à préserver un équilibre sain entre l’égalité et d’autres valeurs démocratiques fondamentales.
Ouverture : Cependant, les sociétés sont de plus en plus globalisées et interconnectées, la définition et la place de l’égalité elle-même seront amenées à évoluer ? Les démocraties parviendront-elles à garantir cet équilibre tout en répondant aux défis transnationaux tels que les inégalités économiques, les migrations et le changement climatique ?