Constantin, empereur d’un empire qui se christianise et se réorganise territorialement
Tête colossale de Constantin Ier - IVe siècle (musées du Capitole à Rome)

Résumé

L’empereur Constantin fait figure de grande postérité (toujours renommé après sa mort).

Celui-ci se trouve au cœur d’une double interrogation, celle de la décadence de l’Empire romain et celle de sa christianisation.

Les historiens de l’antiquité tardive ont montré les limites de cette notion de décadence, soulignant que le quatrième siècle était plutôt une période de renouveau pour l’Empire romain.

Constantin a poursuivi les réformes menées par son prédécesseur Dioclétien pour adapter l’empire aux nouvelles réalités, en particulier pour faire face aux pressions extérieures beaucoup plus fortes et à l’importance de l’Orient.

De la mise en place d’une nouvelle capitale et christianisation de l’Empire

Empire de Constantin Ier à sa mort en 337 (en violet foncé). En violet clair les territoires dépendants.

La mise en place de Constantinople comme nouvelle capitale

En 330, l’empereur Constantin fonde une nouvelle capitale à son nom : Constantinople (de nos jours elle se nomme Istanbul et est la plus grande ville et métropole de Turquie).

Située stratégiquement entre l’Europe et l’Asie, Constantin n’a pas simplement choisi un emplacement stratégique ; il a également investi massivement dans le développement de la ville. Cette Nouvelle Rome se voulait le miroir de sa prédécesseuse.

Tout comme Rome, Constantinople fut bâtie sur sept collines et disposait d’un Capitole, d’un Forum et d’un Sénat. Elle était également dotée d’un hippodrome, de multiples commerces, aqueducs, citernes, et bénéficiait d’une eau courante ainsi que d’un système d’égout.

La conversion au christianisme

Ses réformes ont grandement contribué à l’essor du christianisme, vers lequel il s’est progressivement tourné.

Le ralliement de Constantin au christianisme s’est accompagné d’une politique impériale favorable aux chrétiens.

Cependant la christianisation du pouvoir impérial s’est déroulée lentement, Constantin devant prendre en considération le poids des traditions, surtout parmi les élites. De plus, les chrétiens ne constituaient alors qu’une faible minorité des sujets de Constantin.

Lors de la conversion de Constantin au christianisme, l’Empire romain comptait approximativement 70 millions d’habitants, parmi lesquels seulement une fraction, estimée entre 5 % et 10 %, était chrétienne.

Il est devenu l’un des saints pour l’Église orthodoxe et un saint local pour l’Église catholique sous le nom de Constantin le Grand.