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ToggleLa romanisation : processus qui consiste à répandre la culture romaine dans les territoires conquis par Rome. Elle concerne la culture dans son sens large : la langue latine, le droit romain, mais aussi la décoration architecturale et le style de vie romain.
Du temps de la cité antique, la démocratie athénienne et l’empire romain ont tous deux incarné des modèles de domination et de civilisation. Ils sont devenus des références fondatrices pour les époques ultérieures.
Cette longue postérité a débouché sur des analyses multiples de l’Antiquité :
– Celle d’un Empire romain décadent depuis sa christianisation: théorie mise au point par Edward Gibbon et Voltaire dans le contexte anticlérical des Lumières c’est-à-dire opposé à l’intervention et l’influence du clergé dans la vie publique
– De l’image du « siècle de Périclès » (âge d’or d’Athènes au cours du Ve siècle av. J.-C qui est alors considérée comme la capitale intellectuelle, artistique et politique du monde grec) comme moment de plénitude (idée qui se développe aux XVIIIe et XIXe siècles principalement en Allemagne)
– Quand Jean-Jacques Rousseau percevait en l’Empire romain l’image d’une civilisation corrompue par le luxe et la richesse (« l’empire romain, à son tour, après avoir englouti toutes les richesses de l’univers, fut la proie des gens qui ne savaient pas même ce que c’était que richesse ») en revanche Rousseau fait l’éloge des républiques de Sparte et de Rome (la république romaine précède l’Empire) comme étant les républiques de l’antiquité les plus admirables : « Rome et Sparte portèrent la gloire humaine aussi haut qu’elle puisse atteindre ; (…) brillèrent à la fois par les vertus et par la valeur ». Pour lui, Sparte est définie par la vertu de ses citoyens et par ses institutions qui font des hommes ce qu’ils sont (« La patrie ne peut subsister sans la liberté, ni la liberté sans la vertu, ni la vertu sans les citoyens ; vous aurez tout si vous formez des citoyens »)
Dans la plupart des cas, ces interprétations reflètent les préoccupations spécifiques aux périodes des commentateurs, notamment parce que les sources directes sont souvent rares.
Il est donc important d’établir une distinction entre la connaissance réelle que nous avons du monde antique et les représentations qui en découlent.
Comment, dans la Méditerranée antique, des modèles politiques et culturels d’une grande postérité se sont-ils affirmés et quelles caractéristiques en furent retenues ?
La Grèce antique est une civilisation de l’Antiquité, constituée de cités autonomes composés d’une ville et d’un territoire agricole. En dépit de leurs divisions, les Grecs ont été unis par une culture et une religion commune. L’une d’entre elles, Athènes, se démarque pour avoir inventé la démocratie et imposer sa domination sur le monde égéen.
D’après la légende, en 753 av. J.-C., Romulus fonde Rome sur le mont Palatin, près de l’embouchure du Tibre.
Au cours des IIIe Ier siècles av. J.-C., cette modeste cité prend la maîtrise d’un immense territoire. Sous le règne d’Auguste (27 av.J.-C.-14 ap. J.-C), la seule ville de Rome compte 1 million d’habitants.
L’influence de Rome est particulièrement importante entre le Ier et le IIe siècle de notre ère (après J.-C.). À Rome, les fonctions politiques sont exercées par des magistrats qui, après l’accomplissement de leurs fonctions annuelles, se réunissent au Sénat, pour voter les décisions importantes.
La romanisation ne s’est pas imposée de force sur les populations dominées. C’est la clé de la longévité de Rome : après ses victoires militaires, les peuples vaincus ont souvent souhaité adopter la façon de vivre romaine.
Les élites de l’empire jouèrent un rôle décisif, on peut parler de romanisation par le haut. Rome domine et séduit.