Table of Contents
Toggle——–
Objectif :
——–
Un marché est un lieu de rencontre entre l’offre (des vendeurs) et la demande (les acheteurs). Cette rencontre permet de déterminer le prix d’un produit.
Le prix varie en fonction de la demande et l’offre : quand les entreprises n’arrivent plus à vendre leurs produits, les prix vont baisser. En revanche quand la demande est rationnée, autrement dit quand les consommateurs ne peuvent pas obtenir tout ce qu’ils désirent (en raison par exemple d’une pénurie), ils vont accepter de payer plus cher.
Sur le plan théorique, le niveau de l’offre varie en fonction du prix des produits.
Lorsque le prix augmente, le producteur aura intérêt à accroître son offre (produire plus) pour améliorer son profit. Ainsi, l’offre est une fonction croissante du prix (elle évolue dans le même sens que le prix c’est-à-dire que lorsque le prix augmente l’offre augmente et inversement). Par exemple, les producteurs de pains seront plus enclins à en produire si les prix de leurs produits augmentent sur le marché (ce qui signifie qu’il est de plus en plus demandé) et leur assure de meilleurs revenus.
Théoriquement, le niveau de la demande dépend aussi du prix des produits. Quand le prix monte, le consommateur est moins intéressé à acheter, alors que quand le prix baisse, il y a une incitation à le faire.
La demande est donc une fonction décroissante du prix (elle évolue dans la direction opposée du prix). Par exemple, les consommateurs seront plus susceptibles d’acheter des téléphones mobiles ou des billets d’avion si leur prix diminue.
Vendeurs (l’offre) et acheteurs (la demande) peuvent se rencontrer physiquement (se voir en personne). Tel est par exemple le cas dans un marché de fruits et légumes, où les clients se déplacent d’un étal à l’autre afin de choisir leurs produits et effectuer des achats « main dans la main ».
Les échanges peuvent également avoir lieu à distance dans un marché immatériel (dans un espace digital ou numérique). Par exemple sur des sites Internet sur lesquels les clients sélectionnent leurs produits avant de payer en ligne.
Le marché des biens et services où s’échange des biens et services marchands.
Par exemple, le marché du livre est un marché de biens tandis que le marché des cours privés est un marché de services.
Le marché des capitaux met en relation des agents économiques détenant un excédent de capitaux et ceux qui ont un besoin de financement. Il est divisé en deux segments : le marché monétaire et le marché financier (actions et obligations).
Le marché du travail (communément appelé « marché de l’emploi ») est un marché comme un autre où s’échange la force de travail (physique ou intellectuelle), l’offre est constituée des personnes en recherche d’emploi tandis que les employeurs sont demandeurs.
L’école néoclassique est un courant de pensée économique (regroupement d’économistes ayant une même approche de l’économie ou un faisceau d’idées communes), née dans les années 1870, qui a contribué à la mathématisation de l’économie.
L’expression de « néoclassique » est aussi le nom générique donné aux différentes écoles de pensées postérieures au néoclassicisme de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
Pour les économistes néoclassiques, les prix et les échanges se fixent de manière efficiente.
Les néoclassiques fondent leur analyse sur l’hypothèse de la concurrence pure et parfaite (sans aucun monopole), il s’agit d’une structure de marché théorique soumise à différentes conditions (par exemple que tous les producteurs et consommateurs disposent d’informations complètes et symétriques, sans aucun coût de transaction), qui permettrait d’atteindre un équilibre des prix et des quantités sur tous les marchés (c’est-à-dire atteindre des prix parfaits sans intervention extérieure).
D’après la conception néoclassique, tout autre mode de répartition conduirait à moins de bien-être et de profits. Par exemple, l’État, en décidant à la place du marché, peut mettre à la disposition des agents des biens et des services qui ne feraient pas le meilleur usage.
La marchandisation du monde pour profiter des critères du néolibéralisme (compétitivité, productivité, libre-échange, rentabilité, etc.) permettrait-il de contribuer au bien-être du plus grand nombre ?
Il pourrait être tentant de tout assujettir à une logique du marché. Cela permettrait de déterminer clairement les valeurs et les prix des biens et des services. De plus, cela pourrait aider à éliminer des décisions inefficaces et des incitations néfastes.
Néanmoins les menaces d’une marchandisation du monde sont nombreuses. En premier lieu, cela peut entraîner une désintégration sociale, car les gens sont réduits à des consommateurs et ne se considèrent plus comme des membres d’une communauté. Cela peut également mener à une concentration des richesses et à une plus grande inégalité sociale.
Par exemple, pour déterminer qui devrait utiliser l’eau potable dans certaines régions arides, il serait suffisant de créer un marché où tout le monde pourrait enchérir. Quiconque paierait suffisamment aurait accès à la ressource. Or, non seulement ceux qui n’ont pas les moyens ne pourraient plus accéder à cette ressource vitale, mais, d’autre part, il n’est pas garanti que ceux qui peuvent payer ne le gaspilleront pas…