Qu’est-ce que la combinaison productive ? Les facteurs travail, capital et ressources naturelles

Fiche de cours

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Objectifs :

  • Connaître les principaux indicateurs de la création de richesses de l’entreprise (chiffre d’affaires, valeur ajoutée, bénéfice)
  • Savoir que le PIB est la somme des valeurs ajoutées, un indicateur global, qui ne prend rend pas compte des inégalités de revenus

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I. Mesure de la production d’une entreprise

Tout d’abord, intéressons-nous aux différents indicateurs économiques permettant de mesurer la production d’une entreprise.

a. Quantités physiques

La production peut être mesurée par des quantités physiques, c’est-à-dire par le nombre d’unités produites (par exemple : le nombre de voitures dans une usine automobile 🚗).

b. Chiffre d’affaires

La production peut également être évaluée en valeur monétaire, par exemple en euros 💶. Cela est mesuré par le chiffre d’affaires (CA) :

c.     Valeur ajoutée

Toutefois, en règne générale, la valeur ajoutée (VA) sert à mesurer la production en valeur monétaire.

La valeur ajoutée est un indicateur de production plus pertinent que le chiffre d’affaires, car elle ne tient compte que de la production de l’entreprise et ne tient pas compte des consommations intermédiaires (CI) produites par ses fournisseurs qui sont consommés ou incorporés au produit lors du processus de production.

II. Productivité du travail et évaluer si l’activité d’une entreprise est profitable

La productivité du travail fournit une mesure de la production (de biens ou de services) moyenne générée par un travailleur. Elle est calculée comme suit :

Une mesure des bénéfices ou des profits d’une entreprise est l’excédent brut d’exploitation (EBE). L’EBE permet de visualiser la richesse produite par une entreprise grâce à une simple mesure de sa production de valeur sans prendre en considération la manière dont elle finance son activité (des crédits à rembourser…).  

Il se calcule en retirant du chiffre d’affaires tous les coûts de la production (achat de marchandises et de matières premières, salaires, services extérieurs comme l’électricité ou le loyer et l’assurance, les services provenant de tiers comme les avocats, etc.) :

À noter que les données sont hors taxes.

III. La mesure de la production au niveau macroéconomique : le PIB

Le produit national brut (PIB) est une mesure de la richesse produite dans un pays au cours d’une année donnée et permet des comparaisons internationales.

Le PIB peut être calculé en faisant la somme (on utilise le symbole « Σ » pour désigner une somme) de la valeur ajoutée de la production marchande (VA = CACI) et non marchandes, à laquelle on additionne la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les frais de douane :

Une seconde possibilité consiste à mesurer l’ensemble des revenus distribués au cours d’une année (PIB = revenus).

Une troisième option est de faire la somme de la consommation finale des ménages, de formation brute de capital fixe (FBCF) c’est-à-dire l’investissement matériel réalisé sur une année, de la variation des stocks (différence des stocks entre le début et la fin de l’année) et la différence entre les importations et exportations (PIB = Consommation finale des ménages + Formation brute de capital fixe + Variation des stocks + (Exportations – Importations))

Les biens et services produits au cours d’une année dans un pays constituent une richesse en effet ils répondent à des besoins et des désirs. Par ailleurs la production de biens et de services engendre un flux de revenus payés aux producteurs. En effet, la valeur ajoutée produite par une entreprise permet de reverser des salaires aux salariés, d’EBE aux entreprises et d’impôts pour les administrations publiques et financer ainsi le service public et par extension l’intérêt général.

IV.  Les limites du PIB

Depuis la Seconde Guerre Mondiale, de nombreux pays utilisent le PIB comme mesure de leur prospérité.

Or la notion de PIB fait l’objet de contestations.

D’une part, elle sous-estime la richesse produite : elle ne tient pas compte ni du bénévolat, ni du travail domestique non rémunéré, ni des activités non déclarées. D’un autre côté, elle la surestime : elle compte des activités de production qui ne réparent que les dommages causés par l’activité humaine (ex. : dépollution, soins aux victimes, etc.). Ainsi le PIB ne mesure pas correctement la production de biens et de services.

Le PIB ne prend pas en compte les différences de conditions de production de sorte que deux pays peuvent avoir un niveau de confort équivalent mais un PIB très différent. Surtout, la notion de niveau de satisfaction est subjective et varie d’un pays ou d’une région à l’autre.  

Ainsi, le PIB ne permet pas de comparer les niveaux de satisfaction.

De plus, le PIB ne fournit aucun renseignement sur les inégalités de revenu. Or son augmentation peut être accompagnée par une hausse des inégalités. Par exemple les Etats-Unis, un des pays les plus riches du monde, est caractérisée par de fortes disparités économiques et sociales telles que des écarts de revenus et de patrimoine, inégalités d’accès aux études…

Le PIB reste également silencieux sur la qualité des biens et services produits. Une augmentation du PIB ne signifie pas nécessairement que nous sommes plus satisfaits des biens et services dont nous disposons.

Le PIB ne mesure pas la santé et le bien-être des habitants, le niveau d’instruction etc.  Il n’est qu’un indicateur économique.

Enfin, certaines activités économiques entraînent des préjudices qui ne sont pas pris en compte dans le calcul du PIB. À titre d’exemple, les émissions de carbone ont un coût pour les générations futures : elles changent le climat et dégradent l’environnement.

Ainsi en conclusion, le PIB est un outil avant tout quantitatif qui ne prend en compte que les aspects qualificatifs de la croissance économique (les aspects positifs de l’augmentation de biens et services).