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ToggleCombinaison productive : combinaison des différents facteurs de production afin que l’entreprise soit la plus efficace possible
Capital fixe : ensemble des actifs corporels (stocks, mobilier, etc.) ou incorporels (informations et connaissances comme les brevets) utilisé pendant au moins un an pour produireProductivité : mesure le degré de contribution d’un ou plusieurs facteurs de production (efficacité de la production)
Progrès technique (au sens large) : tout ce qui permet d’augmenter la productivité des facteurs de production
Profit : excédent des recettes sur les dépenses
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Objectif :
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Pour produire, l’entreprise doit associer plusieurs facteurs de production. Ce sont les éléments nécessaires à la production de l’entreprise (travail, capital et ressources naturelles).
Le facteur travail correspond à tous les moyens humains utilisés (salariés ou main d’œuvre). La quantité de travail utilisée pour produire est habituellement mesurée en heures de travail, mais peut également être évaluée par le montant des salaires versés.
Le facteur capital désigne l’ensemble des biens utilisés pour produire, par exemple des machines (capital fixe : locaux, machines… et capital circulant : matières premières, électricité …). La quantité de capital employée est mesurée en euros (valeur des biens).
Les ressources naturelles constituent également un facteur de production à part entière.
Les ressources naturelles sont des biens non produits par l’homme, mais qui peuvent être utilisés à des fins de production.
Certaines ressources naturelles, comme le pétrole, sont considérées comme non renouvelables, en effet il faut des millions d’années pour en obtenir. L’usage de ces ressources pose le problème de la rareté, faisant écho au concept de développement durable.
D’autres, comme les arbres, sont dits renouvelables parce qu’ils peuvent se reproduire dans un temps (relativement) court. Bien qu’une gestion durable de la forêt soit primordiale pour ne pas mettre l’écosystème forestier en danger.
Le choix de la combinaison productive dépend de la nature de l’activité, du coût des facteurs ainsi que la possibilité de remplacer un facteur par un autre afin d’accroître l’efficience de l’entreprise ou de réduire les coûts de production.
Les facteurs de production sont complémentaires, quand il est difficile de remplacer l’un par l’autre, il faudra alors forcément les utiliser dans les mêmes proportions. Par exemple, dans le cas d’un camion, il y aura besoin d’un conducteur ; dans le cas de deux camions il y aura nécessité d’avoir deux conducteurs, et ainsi de suite.
En revanche, s’ils sont substituables (c’est-à-dire interchangeable), l’un peut remplacer l’autre. Afin d’améliorer leur rentabilité et leur performance, les entreprises tendent à substituer le capital au travail, c’est-à-dire remplacer les hommes par des machines. Par exemple, un supermarché peut décider de diminuer le nombre de ses caissiers (facteur travail c’est-à-dire la main d’œuvre) et augmenter le nombre de caisses automatiques (facteur capital)
Lorsque ses facteurs de production sont substituables, l’entreprise peut choisir parmi un large éventail de combinaisons possibles. Si elle est rationnelle, elle choisira la solution la plus économique pour elle.
Les coûts de production sont relatifs aux coûts liés à la production.
Ils comprennent les coûts fixes liés à l’utilisation du capital fixe et les coûts variables qui varient selon les quantités produites.
Les coûts variables sont liés à l’usage du capital circulant (consommation intermédiaire) et aux coûts du travail (salaires et traitements + cotisations sociales).
Les coûts liés à la production dépendent du prix des facteurs de production et des quantités produites. Au fur et à mesure que la production augmente, le coût total augmente, mais le coût moyen (par unité produite) tend à décroître.
Une entreprise bénéficie d’économies d’échelle lorsqu’une augmentation de sa production conduit à la baisse du coût unitaire d’un produit. En effet les coûts fixes sont répartis sur un plus grand nombre d’unités produites. Par exemple le coût de la mise en service d’une chaîne de production automobile, en cas d’augmentation de la production, il y aura des économies d’échelle (répartir le coût de la chaîne de production sur chaque unité produite).
Une entreprise est à la recherche de la combinaison productive la plus efficace.
La productivité correspond à l’efficacité de la production c’est-à-dire la valeur produite par le travail au cours d’une période donnée. Par exemple, si un couturier tisse un vêtement en une heure, tandis qu’un second en tisse trois sur la même durée, alors ce dernier a une productivité trois fois plus élevée que le premier.
Les économistes portent une attention particulière à la productivité du travail à travers la productivité par tête (production annuelle par actif employé) et la productivité horaire (volume de production sur une heure de travail).
Productivité par tête = quantité produite (ou valeur ajoutée) / actifs employés
Productivité horaire = quantité produite (ou valeur ajoutée) / heures travaillées
Il est aussi possible d’évaluer la productivité du capital fixe : la valeur générée en un temps donné par rapport au capital utilisé. Par exemple, dans le cas de deux photocopieuses, il est possible de comparer le nombre de copies réalisées par heure.
Par exemple, l’achat d’une nouvelle machine-outil permet simplement de produire plus, mais pas de produire plus rapidement. Seul le progrès technique rend possible une meilleure productivité du capital. Par exemple, une machine plus perfectionnée permet d’augmenter le rythme de production et donc de créer plus de richesse (valeur ajoutée). Il en va de même pour un nouveau procédé ou un nouveau produit.
L’objectif d’une entreprise est d’obtenir des gains de productivité, c’est-à-dire une amélioration continue de son efficacité productive. Pour y parvenir, elle a recours au progrès technique.
Le progrès technique représente toutes les innovations ainsi que les améliorations techniques. Grâce à une organisation, des équipements et des machines de plus en plus performantes, la productivité des entreprises ne cesse de s’accroître.
Il n’est pas toujours dans l’intérêt d’une entreprise de choisir le facteur de production qui coûte le moins cher. En effet, pour maximiser son bénéfice, elle n’est pas seulement intéressée par le coût, mais aussi par la productivité du facteur de production.
Par exemple, une entreprise peut préférer une main-d’œuvre locale plus chère, mais également plus productive, à une main-d’œuvre située à l’étranger qui est moins chère, mais moins efficace. Ce choix lui permettra d’augmenter ses profits.