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ToggleQualification : la capacité à exercer une profession donnée, elle se mesure en fonction du niveau de qualification et de l’expérience professionnelle.
Conventions collectives : accord écrit conclu entre un employeur et une (ou plusieurs) organisations syndicales
Le niveau des salaires dépend d’un certain nombre de facteurs : de manière conventionnelle il peut être fixé selon le niveau de qualification de l’employé mais peut aussi dépendre de l’expérience, du type d’entreprise, du genre et des besoins de l’économie.
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Objectifs :
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Les employeurs sont disposés à verser un salaire plus élevé à ceux qui détiennent les qualifications recherchées, et d’autant plus si elles ne sont pas répandues. Le salaire tendra donc logiquement à s’accroître avec le niveau de formation et de qualification, permettant pour un individu de rentabiliser son investissement en capital humain.
En France, la loi permet aux employeurs de varier les rémunérations selon le niveau de qualification des salariés.
En ce qui concerne le secteur privé, la relation entre le niveau de qualification et le niveau de rémunération peut être déterminée par des conventions collectives (accord écrit conclu entre un employeur et une (ou plusieurs) organisations syndicales).
Les diplômés de l’enseignement supérieur sont, en moyenne, mieux payés que ceux qui détiennent seulement le baccalauréat, qui eux-mêmes ont une rémunération en moyenne supérieure aux non-bacheliers.
Le diplôme constitue ainsi un signal utilisé par l’employeur pour l’informer sur la nature des compétences acquises par un candidat cherchant un emploi.
Cependant, le rendement d’un diplôme s’est affaibli ces vingt dernières années, le rapport entre le salaire médian (une moitié gagnant moins et l’autre plus) des diplômés des Grandes écoles, qui reçoivent les niveaux de rémunération les plus élevés, et celui de ceux qui n’ont pas de diplôme ou seulement le brevet, est passé de 2,4 à 1,9 en 18 ans (pour ceux qui exercent une activité professionnelle depuis 5 ans).
Néanmoins, compte tenu de la situation des sans-emploi, les avantages d’un diplôme sont encore très importants.
À un niveau d’études équivalent, l’expérience permet de percevoir un meilleur salaire.
Par exemple, concernant les cadres, le salaire annuel médian associé aux offres ouvertes aux jeunes diplômés était en 2018 de 35 000 euros bruts, contre 39 000 en ce qui concerne les cadres confirmés.
L’expérience, ou l’ancienneté, est une composante de la qualification (la capacité à exercer une profession donnée, elle se mesure en fonction du niveau de qualification et de l’expérience professionnelle).
Des différences de rémunération peuvent être observées en fonction de la taille des entreprises.
En 2018, la rémunération annuelle brute médiane d’un cadre était de 45 000 € dans une entreprise de moins de 50 salariés contre 51 000 € pour une entreprise de plus de 1000 salariés.
Une entreprise de grande taille implique une organisation plus complexe, en conséquence elle cherche à limiter les coûts de contrôle et de surveillance en recrutant les meilleurs éléments d’où des salaires plus élevés mais aussi des avantages (primes, formation, etc.).
Bien que les femmes soient désormais plus diplômées que les hommes, que les écarts s’amenuisent, elles perçoivent en moyenne une rémunération inférieure aux hommes.
Cette différence peut s’expliquer par le fait qu’hommes et femmes travaillent dans des secteurs différenciés (56% des femmes de la génération 2010 ont un diplôme affilié à la santé ou au secteur tertiaire contre 27% des hommes) mais aussi à la division sexuelle des rôles (le cumul travail/hors travail pesant le plus souvent chez les femmes)
Si les qualifications d’un diplômé ne correspondent pas aux qualifications recherchées par les employeurs, certains diplômés seront confrontés au chômage.
Pour John Maynard Keynes (1883 – 1946), le chômage peut s’expliquer par une faible demande de biens et de services dans l’économie. D’après lui, les entreprises n’embauchent que si elles ont la confiance nécessaire pour vendre les marchandises qu’elles produisent (en fonction de la prévision des ventes). Si elles anticipent trop peu de demandes, ils vont diminuer leur recrutement : des personnes exerçant une activité professionnelle se retrouveront alors au chômage.