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ToggleCapital humain : ensemble des connaissances, aptitudes, expériences et des talents des individus qui déterminent en partie leur capacité à travailler ou à produire
Capabilités : « capacités à agir » autrement dit la capacité de choisir et d’atteindre ses objectifs (cette notion est due à l’économiste Amartya Sen (né en 1933))
Chômage : ensemble des personnes de 15 et plus (en âge de travailler) qui sont disponibles pour travailler et qui cherchent activement du travail.
En considérant les individus dans une société en tant que « ressources productives », leur capacité à participer à la production peut être perçue comme du capital humain tandis que la poursuite d’études constitue un investissement (estimer que ce sera plus rentable d’étudier que de rentrer directement dans la vie active).
La poursuite d’études est un investissement en capital humain et sa rentabilité peut s’apprécier en termes de salaire escompté, d’accès à l’emploi et de réalisation de ses capabilités (ses « capacités à agir » c’est-à-dire la capacité de choisir et d’atteindre les buts qu’on s’est fixés).
L’investissement dans le capital humain entraîne une réduction des contraintes (indépendamment de leur nature qu’elles soit professionnelles ou privées) qui pèsent sur les individus lorsqu’ils font des choix et, par conséquent, les amènent à disposer d’une plus grande marge de liberté.
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Objectifs :
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Gary Becker (1930 – 2014) définit le capital humain comme « l’ensemble des capacités productives qu’un individu acquiert par accumulation de connaissances générales ou spécifiques, de savoir-faire, etc. ».
Ce capital est un stock propre à l’individu. Comme pour tout stock, celui-ci peut être cumulé et se déprécier (que la valeur réelle de ce stock diminue). L’éducation et la formation comptent parmi les flux qui alimentent ce stock.
Pour Theodore Schultz, les individus améliorent leur capital humain dans le but d’accroître leurs revenus. De fait, le niveau de revenu augmente en moyenne en fonction du niveau du diplôme.
La formation est un investissement en capital humain : l’agent rationnel procède à une comparaison entre les bénéfices qu’il retire d’une année de formation supplémentaire (comme une plus grande productivité donnant accès un salaire escompté supérieur, estimé sur toute la durée de vie active à venir) et les coûts qui y sont associés (comme celui du logement) et des revenus dont l’individu se prive (nommés « coûts d’opportunité ») en poursuivant ses études.
L’individu prend donc la décision de privilégier soit le travail soit la formation (et donc réalise un arbitrage entre présent et futur).
Un individu peut chercher à accumuler de capital humain pour des raisons variées :
En effet, en augmentant son capital humain, un individu augmente ses capabilités à savoir la capacité à atteindre ses objectifs.
Les moins diplômés sont les plus concernés par le chômage. En France, en 2018, 9,4% des actifs diplômés du supérieur étaient au chômage contre 43,3% des actifs peu ou pas diplômés et sortis de la formation initiale depuis 1 à 4 ans.
Ainsi, une partie du chômage (en particulier de longue durée) semble être attribuable au manque de diplômes, qui témoignerait de l’absence de qualification et de l’inadéquation entre les qualifications proposées par les individus et celles demandées par les employeurs.
Par conséquent, il est a priori rationnel qu’une personne investisse dans son capital humain, à acquérir les compétences qu’ils perçoivent ou anticipent seront souhaitées par les employeurs.